Ce n'est pas moi, mon cher collègue, qui ai tenu les discours de Latran et de Ryad ! Ce n'est pas moi qui viole la laïcité, mais celui qui devrait en être le garant.
Mais revenons à notre sujet. Vous avez raison de dire, monsieur le rapporteur, que la gauche n'est pas la seule à s'occuper de la santé des salariés. Vous vous en occupez, vous aussi, mais c'est pour les passer à l'essoreuse : franchises médicales, déremboursements ou transferts aux assurances complémentaires, vente des médicaments dans les supermarchés, tout cela va dans le même sens. Vous avez même poussé l'inhumanité jusqu'à taxer les victimes de l'amiante au nom de la solidarité.
L'intérêt de nos débats ici n'est pas de vous convaincre : vous êtes complètement autistes ; c'est d'éclairer nos concitoyens, ceux qui sont dans les tribunes, et ceux, beaucoup plus nombreux, qui nous regardent. Il s'agit d'arracher le masque de vos bonnes paroles, derrière lesquelles il n'y a que turpitudes, pour la commission desquelles vous êtes en place.
En ce domaine, monsieur le ministre, vous êtes expert, et votre discours patelin ne vise qu'à cacher le recul de toutes les conquêtes réalisées, en particulier depuis la Libération, par les salariés de notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)