Votre texte contredit l'histoire sociale. Les gains de productivité ne profitent plus aux salariés, mais aux fonds de pension. Vous culpabilisez les Français, dont vous dites à tort, comme l'a parfaitement démontré notre collègue Pierre-Alain Muet, qu'ils travaillent moins que les autres. Vous ignorez le stress au travail, vous pressurez le salarié, vous envisagez de généraliser le travail le dimanche… Et pourquoi pas la nuit ? Pourquoi pas les enfants ? Vous ouvrez la porte à la concurrence sociale par le bas, réduisant les droits sociaux à être, entreprise par entreprise, la variable d'ajustement des marges bénéficiaires de ces dernières. Allez donc dire aux familles monoparentales, aux femmes, aux travailleurs pauvres, que leur épanouissement personnel, leur vie sociale, leur vie familiale, c'est de travailler sans protection de leurs droits !
Oui, monsieur le ministre, si c'est la société que vous voulez bâtir, vous le ferez sera sans nous. Vous qui n'avez à la bouche que la valeur travail, cette valeur, commencez par la reconnaître à l'aune de sa rémunération. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)