Le monde de la chirurgie est un monde dur, que l'on soit une femme ou un homme. Nous faisons un métier très curieux. Quand on choisit la chirurgie, on sait que ce sera difficile et qu'il faudra s'endurcir. Le cap de l'internat peut être rude, mais il permet d'apprendre beaucoup.
Les patients sont parfois étonnés que leur chirurgien soit une femme : ils se demandent si elle sera compétente. L'image du chirurgien homme reste tenace, mais la situation va évoluer avec le renforcement de la présence des femmes. Lorsque je travaillais dans l'équipe du professeur Sautet, trois femmes étaient internes et deux, chefs de clinique. Le chiffre d'environ 3 % de femmes parmi les chirurgiens orthopédistes ne rend pas compte de la réalité, même s'il reste du travail à faire pour atteindre la parité.