La recrudescence du droit de retrait des conducteurs de bus devient inquiétante. Comme nombre de collègues, depuis 2005, j'ai rencontré des syndicalistes de la CGT ou du syndicat autonome de la RATP en Ile-de-France qui nous disent : cela ne peu plus durer ; c'est devenu un jeu de jeter des pierres contre nos autobus.
Ces derniers mois, des lignes entières ont été suspendues, bloquant ainsi de nombreux usagers. La cause en était souvent la multiplication des attaques par jets de pierres contre les bus, et le droit de retrait s'est exercé dans ce contexte.
Cette nouvelle forme de violence isole des quartiers entiers. Il ne sert à rien de mener une politique de rénovation urbaine si les autobus ne peuvent plus entrer dans certaines villes. Il devient donc urgent d'apporter une réponse à la population des quartiers populaires et à ces chauffeurs qui attendent beaucoup des pouvoirs publics.
Cet amendement vise donc à inclure le délit de jets de pierres contre les transports publics dans le dispositif renforçant la lutte contre les bandes violentes.
Depuis le début de ce débat, la pesanteur des partis politiques se manifeste chez des collègues socialistes. Je voudrais citer Mme Mazetier dont j'ai relu l'intervention durant le week-end, avant le barbecue de ma fédération UMP, ce qui m'a fait dire à mon épouse : j'ai rencontré une élue du 12e arrondissement de Paris tout à fait remarquable (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC) ; son intervention montre qu'elle connaît bien le problème, mais je n'ai pas compris pourquoi elle indique, à la fin, qu'elle ne votera pas pour ce texte.