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Intervention de Jennifer Jones-Giezendanner

Réunion du 22 novembre 2011 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Jennifer Jones-Giezendanner :

Nous sommes à égalité à peu près sur tout. Ainsi le salaire est théoriquement le même. Le métier de pilote n'est pas de ceux où l'on peut demander une augmentation à son patron : nous sommes soumis à une grille tarifaire. Ainsi, plus l'avion est lourd et rapide, plus la prime de vol est importante. Cela date de l'époque où, pour des raisons de rentabilité, on est passé aux jets, qui permettent de transporter plus loin davantage de passagers que les avions à hélice. Mais ce n'est pas le cas partout : dans certains pays et dans certaines compagnies, les pilotes sont uniquement payés à l'ancienneté.

À Air France, nous percevons un fixe, variable selon l'ancienneté et la fonction, plus un minimum de primes de vol par mois et, éventuellement, des heures supplémentaires. La prime de vol dépend à peu près exclusivement de l'avion sur lequel on vole. Si, comme je l'ai dit, le salaire est théoriquement le même, en pratique la rémunération mensuelle des femmes est inférieure à celle des hommes : de 5,8 % pour les commandants de bord et de 8,6 % pour les copilotes.

L'année dernière, un nouvel accord triennal d'égalité professionnelle a été négocié et signé. Il comprend des indicateurs destinés à étudier la différence de rémunération chez les cadres au sol. Dans la mesure où il y a aussi, de fait, une différence de rémunération entre les femmes et les hommes pilotes, nous avons demandé à bénéficier de la même évaluation. Une des raisons de cet écart pourrait être que, pendant leur grossesse, les femmes pilotes ne sont pas rémunérées au même niveau que si elles continuaient à voler.

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