Monsieur le président-directeur général, vous semblez anticiper, pour 2012, une nette amélioration de vos performances financières et viser, pour 2015, une marge courante de 15 % environ. Vous fondez ces prévisions sur la hausse des cadences de production des avions, la croissance de vos activités de services et la progression à deux chiffres de votre activité de sécurité. Mais comment pouvez-vous être si optimiste compte tenu des incertitudes de la conjoncture macro-économique actuelle et de la volatilité boursière ? Sachant que votre marché est pour 80 % tourné vers l'export, le yoyo entre l'euro et le dollar ne risque-t-il pas de peser sur vos résultats ? Combien cela peut-il représenter pour Safran ?
Les pays émergents comme la Chine tirent la croissance, nous dites-vous. Mais ne représentent-ils pas une menace pour l'avenir ? Sachant qu'ils forment quinze à vingt fois plus d'ingénieurs que nous, pensez-vous pouvoir conserver les deux tiers de vos emplois en France ?
Enfin, il est assez rare que 17 % du capital soient détenus par les salariés. Pour vous, est-ce plutôt un handicap ou une chance ?