Les auditions se suivent et se ressemblent puisque M. Bozotti, président-directeur général de STMicroelectronics, évoquait hier le même montant d'investissements en R&D que Safran.
Les grandes et belles aventures industrielles sont mondiales, mais, en France, elles sont toujours étroitement liées à l'État et à la recherche publique – l'aérospatiale et la microélectronique ont su d'ailleurs tirer les enseignements d'une telle situation. Il est important que nous sachions à quel point un tel partenariat vous est encore utile, y compris dans le cadre du rapprochement avec Thales, et à quel point la commande publique peut avoir encore un peu d'importance. Peut-on imaginer néanmoins qu'une telle situation constitue un inconvénient à l'exportation dans le domaine de la défense ? En outre, si un tel lien est important au commencement de l'aventure, a-t-on ensuite envie de s'en défaire ou demeure-t-il essentiel ?
En tant que sous-traitant, êtes-vous bien traité, et vos sous-traitants le sont-ils ?
Enfin, s'agissant de votre rapprochement avec Thales, lorsqu'on lit la presse, on comprend que la présence de Dassault au capital de votre futur partenaire est une variable clé ? Comment faire évoluer ce dossier afin de conforter l'équipe France de l'aéronautique.
Nous comprendrions que vous ne puissiez pas répondre publiquement, de façon détaillée, à ces questions stratégiquement importantes.