M. Vanneste lance un vrai débat sur les peines de substitution et la situation des prisons. J'indique que son travail au sein du groupe d'étude sur les prisons est à la fois très réfléchi et très intéressant.
Cependant, monsieur Vanneste, je vais peut-être vous surprendre, mais je vous trouve un peu trop « libéral », au sens américain du terme. On ne peut pas se dispenser d'une peine d'emprisonnement parce qu'il y a trop de monde en prison. On doit certes faire sortir un certain nombre de personnes de prison, éviter de recourir à l'emprisonnement pour les trop courtes peines en remplaçant celles-ci par des peines alternatives, augmenter le nombre de libérations conditionnelles, aider les juges d'application des peines et les travailleurs sociaux à accompagner les personnes, au bout d'un certain temps, vers des sorties aménagées. Nous en sommes tous d'accord.
J'en profite, madame la ministre, pour vous signaler que nous attendons toujours la loi pénitentiaire votée au Sénat. Nous souhaitons vivement la voir inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
(L'amendement n° 17 , repoussé par le Gouvernement, n'est pas adopté.)