Mes chers collègues, il ne vous aura pas échappé que, contrairement aux autres fois, le groupe SRC n'a pas déposé de motion de rejet préalable, le texte qui nous revient du Sénat étant plus proche de nos aspirations que celui que nous avait soumis le Gouvernement.
Nous nous sommes déjà exprimés longuement en première lecture, et nous le ferons encore cette nuit et demain matin s'il le faut.
M. Brard a développé à sa façon un certain nombre d'arguments tout à fait respectables. Il a évoqué notamment l'absence de lisibilité au niveau européen. Mes chers collègues, que vous le vouliez ou non, c'est bien la question de la souveraineté, notamment celle de nos assemblées délibérantes, qui est en jeu et qui prétend être une réponse à la crise qui frappe actuellement.
Il y a quelques mois, on nous parlait de sortie de crise, comme si c'était acquis. Or, que nous soyons de droite ou de gauche, nous constatons tous, dans nos circonscriptions, que les propos tenus sur la sortie de crise ne sont pas d'actualité, tant s'en faut.
Certes, M. Brard a caricaturé un certain nombre de choses : cela fait partie de ses habitudes. Cela dit, vos propos, madame la ministre, faisaient montre d'une certaine autosatisfaction qui ne me semble pas de mise compte tenu de la situation actuelle.
Le groupe SRC votera cette motion de rejet préalable. Toutefois, si elle n'était pas adoptée, nous aurions l'occasion de vous faire part plus précisément de notre appréciation sur ce texte.
(La motion de rejet préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)