À l'initiative du président de l'Assemblée nationale, une mission d'information s'est penchée sur la question de la compétitivité de l'économie française et, à titre complémentaire, sur le financement de la protection sociale. Elle n'a pu conclure, faute d'accord entre les deux co-rapporteurs mais, à travers les différentes auditions, ses membres ont pu constater que cette compétitivité n'était pas seulement affaire de coûts, mais également d'éléments « hors-coûts », structurels : niveau de gamme insuffisant de nos produits, trop faible développement de la recherche et de l'innovation, manque d'entreprises de taille intermédiaire, relations difficiles entre les grands donneurs d'ordres et leurs sous-traitants, défaut d'attrait des formations technologiques... Pour y remédier, missions, assises, états généraux et audits de toutes sortes ont appelé à un retour de l'État stratège. C'est aussi la conclusion d'un récent rapport du Conseil économique, social et environnemental. Comment définiriez-vous cet État stratège ? Sous quelles formes devrait-il intervenir pour corriger les défauts structurels de notre économie, en particulier dans le secteur industriel où de nombreuses filières souffrent de pertes d'activité et d'emplois ?