On peut toujours rêver, en effet. Et c'est le rôle du Parlement de faire des suggestions, que le Gouvernement prendra ou non en compte.
Une autre insuffisance qualitative, un autre sujet absent de ce texte, concerne les déplacements du Président qui n'est pas encore candidat.
En dehors de l'intéressé, personne ne nie la teinte électoraliste de ces déplacements, pas même la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, que nous avons saisie et qui déclare : « Toutefois, si au cours des manifestations auxquelles [le Président] participe dans la période précédant l'annonce éventuelle de sa candidature à la prochaine élection, il est amené à exposer les éléments d'un programme de futur candidat, le coût de l'organisation de ces manifestations devrait être réintégré ultérieurement au compte de campagne, en tout ou en partie. »
Il y a là une ambiguïté. D'ailleurs, plusieurs éléments plaident en faveur du caractère assez électoraliste de ces déplacements. J'en indiquerai trois.
D'abord, le rythme des déplacements. Lorsqu'on a commencé à soulever cette question, Mme Pécresse a répondu que le Président s'est toujours déplacé et qu'il se déplacera toujours. Certes, et c'était aussi le cas de ses prédécesseurs.