Monsieur Loos, comment se positionne l'ADEME au niveau international par rapport à l'action du gouvernement ? Est-elle un support dans les négociations ou un conseil à l'expertise ?
L'ADEME doit-elle assurer le suivi du Grenelle ou, comme son nom l'indique, se concentrer sur le développement des énergies renouvelables ?
Sachant que, pour atteindre les objectifs du Grenelle, un certain nombre de difficultés se présentent, où placez-vous le curseur entre incitation vertueuse – certaines incitations peuvent aboutir à des modifications de comportement – et réglementation ? À cet égard, je pense à la taxe poids lourds, attendue par certains et redoutée par d'autres, qui sera instaurée début 2013.
Enfin, dans le cadre des appels à projet, les mêmes qui prônent le tout-éolien – voire l'abandon de la filière nucléaire – s'opposent aux parcs éoliens off shore, considérant que le paysage, la pêche ou encore les oiseaux doivent être préservés ! Du coup, on a énormément de mal à promouvoir les parcs off shore. Comment l'ADEME compte-t-elle aider le gouvernement et les collectivités pour faire comprendre qu'on ne peut pas, d'un côté, souhaiter le développement des énergies renouvelables et, de l'autre, ne rien faire pour qu'elles deviennent réalité demain ?