L'État souhaite relancer le transport fluvial, notamment en allégeant les contraintes et les coûts pesant sur les entreprises et en visant à une meilleure compétitivité des entreprises et une meilleure performance des unités de transport. Il s'agit en particulier du plan d'aide à la modernisation 2008-2012 : 16,5 millions d'euros doivent permettre de conforter la performance économique et environnementale du transport fluvial.
Votre assemblée a voté une exonération de la TIPP pour le carburant du transport de marchandises et des passagers par voie fluviale, dans le cadre de la loi de finances pour 2011. Celle-ci s'applique depuis le 1er janvier 2011. Cette mesure ramène le coût de ravitaillement en France à un niveau comparable à celui pratiqué dans les États voisins.
Je soutiens également, monsieur Richard, les efforts déployés pour mettre à disposition des professionnels un bateau plus sûr, plus rapide et plus économe en énergie. Dans le cadre des investissements d'avenir, le Gouvernement consacrera 100 millions d'euros au bateau du futur et je veillerai à ce que le fluvial soit bien représenté parmi les projets primés. Vous le voyez, le Gouvernement a souhaité agir sur l'ensemble des leviers pour la relance de la voie d'eau.
Mesdames et messieurs les députés, le projet de loi qui vous est soumis ouvre de nouvelles perspectives pour le transport fluvial. En réformant le service public de la voie d'eau et son principal opérateur, Voies navigables de France, il trace le sillon de la compétitivité, de la modernité et, in fine, de la réussite économique et environnementale au service des agents, des usagers et des riverains. Le transport fluvial, nous serons tous d'accord sur ce point, n'a pas encore tenu toutes ses promesses et il attend un signal fort de votre part. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)