Monsieur le député, je ne vous ai pas attendu pour me mobiliser pour la presse, contrairement à ce que vous laissez entendre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur certains bancs du groupe NC.)
Jamais l'État n'avait réformé si rapidement et si profondément le secteur de la presse, à l'heure où la communication et les médias sont confrontés à une révolution numérique sans précédent. L'État a consacré près de 580 millions d'euros en moyens nouveaux sur trois ans.
La presse enregistre des résultats prometteurs, contrairement à ce que vous dites, en bon adepte de la dépression culturelle permanente : redressement du chiffre d'affaires du secteur en 2010, chiffres de ventes qui affichent une hausse de la presse quotidienne nationale et progression générale de la presse d'actualité.
Néanmoins, dans ce climat, il est certain qu'un certain nombre de titres connaissent des difficultés. La Tribune, par exemple, si elle a prouvé, depuis sa création, qu'elle contribuait fortement à l'information économique de qualité, elle n'a jamais atteint l'équilibre financier. Une vingtaine de propositions, et non seulement deux, ont été déposées à ce jour, dont certaines envisagent un modèle bimédia. C'est encourageant sur la qualité et la crédibilité du titre.