Elles le sont aujourd'hui mais elles ne l'étaient pas complètement en 2006. La réforme des comités techniques va obliger l'administration à fournir des chiffres illustrant la parité. En outre, les chiffres qui m'ont été fournis n'étaient pas toujours exacts.
Cette étude m'a appris que le pourcentage global des femmes dans les trois corps - 20 % de femmes commissaires, un peu moins chez les gardiens de la paix – avait peu évolué. Elle a également montré que toutes les femmes qui s'inscrivent aux concours ne s'y présentent pas. Elles ont la velléité de progresser, s'inscrivent aux préparations mais ne parviennent pas à renvoyer leurs devoirs et prennent conscience de la difficulté du challenge, surtout celles qui élèvent des enfants.
Les officiers aimeraient supprimer le concours externe de commissaire, ce qui leur garantirait un parcours linéaire, du grade « d'officier à celui d'inspecteur général ». Il est naturellement plus facile de ne pas passer de concours au cours d'une carrière, mais cela nuirait à la représentation des femmes et des hommes et de toutes les classes d'âge car les jeunes viennent essentiellement des concours externes.
Mon étude a également montré que la féminisation des trois corps actifs est due uniquement aux concours externes. Très peu de femmes réussissent le concours interne et peu obtiennent la promotion au choix ou une nomination au titre de la voie d'accès professionnelle que les officiers considèrent comme la panacée. En revanche, on trouve beaucoup de femmes dans les classes préparatoires intégrées destinées aux personnes de milieux défavorisés, tant à l'école de commissaires qu'à l'école d'officiers, pour une raison simple : ces formations s'adressent à des jeunes. C'est bien la preuve que les femmes sont freinées par les charges familiales. Comment sortirons-nous de cette situation, sachant qu'il faut bien que les femmes élèvent leurs enfants ? La solution appartient au législateur.