Je suis ravie de m'exprimer dans cette enceinte et vous en remercie. En lieu et place de l'administration, j'ai réalisé une étude portant sur l'ensemble de la police nationale sur le sujet de la parité qui, grâce au législateur, sera désormais abordé par les comités techniques dans le cadre de leurs nouvelles compétences. Mon mandat se terminant l'année prochaine, je ne connaîtrai pas cette nouvelle façon de fonctionner, mais je serai attentive à la manière dont l'administration l'appliquera.
Je suis entrée dans la police en 1980 en tant qu'inspecteur de police. Mon père souhaitait que j'intègre la marine nationale, mais j'ai préféré le métier de policier qui venait de s'ouvrir aux femmes et j'ai été bien accueillie. A l'époque, sur une promotion de près de 600 personnes, 15 postes seulement étaient ouverts aux femmes au concours externe. Nous étions plutôt bien traitées, bien qu'observées de près. Je fus ensuite la deuxième femme à intégrer la police judiciaire. Là encore, j'ai été bien accueillie. Je n'ai fait l'objet d'aucun ostracisme, bien au contraire, pas plus que lorsque j'ai passé le concours de commissaire.
Les difficultés sont arrivées lorsque j'ai abordé les échelons supérieurs de la hiérarchie.