En ce qui concerne le vieillissement du cerveau, nos cent milliards de neurones cessent en effet de se multiplier dès notre naissance et nous en perdons ensuite un certain nombre. Mais cette perte n'est pas fondamentale dans le processus de détérioration des activités mentales dû au vieillissement. Les neurones ne meurent pas, mais ils sont moins fonctionnels : les messages chimiques et électriques qu'ils échangent entre eux sont moins efficaces. Cela dit, il existe en matière de vieillissement une variabilité individuelle très importante. Certaines personnes vieillissent du squelette, du colon, du coeur ou du cerveau, d'autres conservent très longtemps une grande clairvoyance. On ne peut pas dire qu'à chaque âge correspond un nombre de neurones. Selon son vécu, le cerveau d'une personne développe en permanence des phénomènes de compensation. Il n'existe pas de règle inéluctable en matière de vieillissement. La terre compte sept milliards d'individus qui ont tous des personnalités et des cerveaux différents.