Je vous rassure tout de suite, madame Iborra : il n'y a, de notre part, aucune suspicion sur la possibilité que vous déposiez des amendements destinés à renforcer les régions à l'approche des élections ! Je sais très bien que votre vision n'est absolument pas liée à la campagne des régionales ! (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Comment faire en sorte que les dispositifs s'appliquent et se déclinent efficacement sur le terrain ? Tel est le fond du problème soulevé par Pierre Méhaignerie.
Je rebondirai sur deux exemples, parce que j'aime m'appuyer sur les réalités du terrain. La première, c'est celle de l'entreprise Cooper Standard, à laquelle vous avez fait allusion, monsieur le président Méhaignerie. Je reprends la chronologie des faits. Nous avons été en mesure de mettre en place une offre de formation en quatre à cinq mois. Si cela s'est avéré long – pas tant que cela d'ailleurs – c'est parce que l'entreprise a mis, en interne, du temps à définir son offre de formation dans le cadre du dialogue avec les partenaires sociaux. Une fois qu'ils se sont accordés sur ce qu'ils voulaient exactement, l'offre de formation a été financée en moins de deux mois, ce qui est tout de même une bonne performance.
Second exemple : Lionel Tardy peut en témoigner, nous sommes parvenus, s'agissant d'entreprises de la vallée de l'Arve, à mettre en place dans un délai extrêmement court une offre de formation, grâce, localement, à une mobilisation de la CGPME. En couplant formation et activité partielle, nous avons pu sauver de nombreuses entreprises. Cela prouve que, quand tout le monde se met autour de la table, on arrive à avancer.