J'ai toute confiance dans la façon dont le CEA pilote le nucléaire et sur son engagement dans les énergies renouvelables. Pour réussir la transition énergétique, qui est nécessaire à brève échéance, il est indispensable d'avoir un grand organisme public qui s'investisse fortement dans ce domaine. Il faudrait en finir avec les débats passionnels récents sur la compétitivité française : les Allemands, qui sont plus compétitifs en matière industrielle, se sont orientés vers la mutation énergétique.
Je salue également le rôle du CEA auprès des PME, notamment s'agissant des transferts de technologie, que j'ai pu observer en particulier dans l'Isère et la région de Grenoble. Votre organisme et l'IFP sont les deux acteurs principaux en la matière. Malheureusement, vos crédits publics sont réduits un peu chaque année : il faudrait vous donner davantage de moyens.
Concernant le photovoltaïque, on a eu le sentiment que l'entreprise Photowatt a été abandonnée au prétexte qu'elle utilisait des technologies datées et n'était plus concurrentielle. Or, grâce au CEA et à un investissement public important de l'État et des collectivités territoriales, on a pu avancer sur de nouvelles technologies. Comment organiser la transition entre les technologies d'hier – qu'il faut maintenir si l'on ne veut pas recourir entièrement aux produits chinois – et celles de demain, qui conditionnent l'avenir du peu d'industrie qui nous reste ?
Enfin, le CEA a semblé se recentrer sur le site de Saclay, alors qu'on a besoin de lui partout où il est implanté : comment concevez-vous la présence de cet organisme sur le territoire pour les cinq à dix ans qui viennent ?