Comme tout amendement d'affichage, celui-ci est symbolique, mais les symboles sont parfois importants. En matière de formation professionnelle, il faut – nous en sommes tous d'accord – discuter des outils, des droits, des modes de financement. Mais il est également important, je l'ai dit dans la discussion générale, que nous ayons un minimum de discussion sur les objectifs généraux que l'on se fixe. Je remarque à ce propos, monsieur le secrétaire d'État, que vous m'avez répondu sur un tout petit point qui n'occupait que quelques lignes dans une intervention de plusieurs pages ; alors que j'avais insisté sur la question de la transformation écologique de l'économie, vous n'en avez rien dit. Pourtant, la crise que nous vivons n'est pas uniquement conjoncturelle, elle n'est pas une parenthèse, elle nous oblige à des remises en cause profondes. Nous pensons que la formation professionnelle peut jouer un rôle très important dans cette transformation de l'économie.
Je rappelle d'ailleurs que la formation aux enjeux écologiques faisait partie des engagements du Grenelle de l'environnement. Ce texte pourrait être l'occasion, au moins sous une forme d'affichage, de reprendre cette orientation. Ainsi, l'engagement n° 11 prévoyait déjà le « lancement d'un grand plan de formation professionnelle, de recrutement et de qualification des professionnels du bâtiment intégrant performance énergétique, réduction des gaz à effet de serre, adaptation climatique et qualité sanitaire intérieure ». L'engagement n° 240 prévoyait de « développer l'éco-conception par la formation professionnelle ».
Il n'est bien sûr pas question de refaire ici le débat du Grenelle mais, chaque fois que nous en avons l'occasion, il serait bon d'introduire dans les textes de loi ces notions et ces préconisations. Ce serait d'autant plus utile que nous déplorons dans celui-ci l'absence totale des enjeux du développement durable et de l'écologie. Avec cet amendement, nous proposons de les y introduire, fût-ce modestement.