…de s'autoproclamer unique détentrice d'un label « défenseur de la transparence de la vie publique », alors que la plupart des lois intervenues dans ce domaine ont été des lois transpartisanes.
Il s'agit, pour être efficace, de réfléchir ensemble, dans un climat apaisé et constructif, aux meilleurs moyens d'assurer une plus grande transparence de notre vie politique et de dégager les solutions les plus pertinentes.
Je ne crois pas que les solutions préconisées par les textes que nous examinons soient des plus opportunes, notamment en ce qui concerne la publication des déclarations de patrimoine des élus et de leurs proches. En effet, le groupe UMP estime qu'il est plus pertinent de prévenir, dans une logique de responsabilité individuelle, que de punir, voire de condamner à l'avance.
Pour conclure, je citerai les paroles d'Emmanuel-Joseph Sieyès, député du tiers état et académicien : « L'autorité vient d'en haut, la confiance vient d'en bas. » Autrement dit, chers collègues, pour que l'autorité soit respectée, il faut que les Français aient confiance en leurs dirigeants. Renforcer la suspicion en mettant à l'ordre du jour de façon récurrente ce type de propositions de loi ne fait qu'ajouter à la défiance envers les élus et alimenter l'antiparlementarisme.
Adopter ces propositions de loi reviendrait à admettre que les élus n'ont aucune éthique et qu'il faut donc les surveiller en permanence pour les empêcher de contourner les lois à leur seul profit. Adopter ces propositions de loi, c'est présumer coupables tous les élus, et cela ne peut rester sans conséquences sur la relation que nous entretenons avec nos compatriotes. Ce n'est pas la conception que l'UMP se fait de la politique, et c'est la raison pour laquelle nous ne voterons pas ces deux textes. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)