Monsieur le président, monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement, chers collègues – je n'ose dire nombreux collègues ! –, je ne reviendrai pas sur les différentes avancées que nous proposons dans ces textes en matière de transparence de la situation financière des élus et de prévention des conflits d'intérêts. Nous en avons longuement discuté jeudi dernier dans cet hémicycle, et les arguments échangés ont permis de démontrer que ces questions sont bien au coeur des préoccupations de nos concitoyens.
Je regretterai cependant une fois de plus la procédure décidément bien singulière qui permet au Gouvernement de reléguer les propositions de loi de l'opposition dans une sorte de huis clos parlementaire, le débat se déroulant dans un hémicycle d'autant plus vide que la certitude est absolue de voir la discussion muselée par une réserve générale qui empêche le moindre vote sur les articles et les amendements.
Nous aurions pourtant pu intégrer les propositions de nos collègues socialistes – Jean-Michel Clément en parlera sans doute après moi – ou même celles du député UMP Lionel Tardy, qui a défendu plusieurs amendements allant dans le même sens que nous.
Alors que nos concitoyens sont exaspérés par la succession des affaires touchant le sommet de l'État, affaire Woerth et autres, en total décalage avec la promesse d'une République irréprochable, il est incompréhensible que ces textes aient été discutés devant une demi-douzaine de députés.