Malheureusement, cette réflexion est absente puisque la seule dimension aujourd'hui portée par le Gouvernement est celle de la fameuse société du Grand Paris, qui est d'ailleurs venue percuter les problèmes que vous posez aujourd'hui.
N'aurait-il pas été plus raisonnable de donner la priorité au plan de mobilisation décrété par la région, qui aurait réuni tous les moyens, l'intensité, voire la rapidité, plutôt que de rêver à des métros automatiques dans les champs de patates à l'horizon 2030 ?
N'aurait-il pas été plus efficace de mettre plus d'intensité politique, plus de moyens exceptionnels pour tous les transports qui font la réalité douloureuse de nos concitoyens, dont les fameux RER ?
Vous nous parlez du RER A, mais vous supprimez la lettre A – je le comprends, le A ne vous porte pas chance par les temps qui courent. (Sourires.) Et pourtant, cela a un rapport direct avec notre sujet, parce que les moyens d'investissement dont vous avez promis de doter la société du Grand Paris ne seront pas là et, selon toute vraisemblance, ce sera précisément à cause de ce A qui risque fort de faire partir tout le chantier ouvert par le Président de la République et tous ses engagements en matière de transports au cimetière des promesses jamais réalisées. Mais des promesses qui nous auront distraits de la réalité quotidienne, celle sur laquelle vous vous interrogez à juste titre…
Il y a encore quelques mois, lorsque vous étiez confrontés à un problème de société, la solution que vous proposiez, c'était d'adopter une loi. Aujourd'hui, pour répondre aux difficultés, vous n'avez plus l'ambition de faire des lois : vous faites des commissions… Nous avons un problème de société majeur : les transports et la qualité des transports en Île-de-France. La région, avec son plan de mobilisation, a apporté des réponses. Plutôt que de détourner l'attention des contribuables franciliens et nationaux sur des projets qui risquent de ne jamais voir le jour, il eût été beaucoup plus utile que votre attention, la volonté du Président de la République et les moyens limités de notre République se concentrent sur l'amélioration des RER existants et des transports là où se situent les difficultés. Cela aurait mieux valu que de nous faire rêver à des lendemains qui ne chanteront absolument pas. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)