C'est la raison pour laquelle nous avons, dans ce projet de loi de finances rectificative, fixé la croissance à 1 % et pris les mesures nécessaires pour tenir la trajectoire de réduction du déficit public, tout en continuant de financer les politiques publiques.
Nous avons également prévu, dans le projet de loi de finances pour 2012, une réserve de précaution de 6 milliards d'euros. Ainsi, si la croissance venait à se dégrader et à tomber en dessous de nos prévisions, nous pourrions respecter notre objectif de réduction du déficit budgétaire à 4,5 %. Il est cette année à 5,7 % ; nous prévoyons qu'il sera à 3 % en 2013, pour atteindre zéro en 2016.
Vous le voyez, chers collègues, devant le refus réitéré de l'opposition de voter la règle d'or alors que nous lui avions tendu la main au mois de juin dernier, dans le cadre de notre réflexion sur la nécessité d'une stratégie d'union nationale pour défendre le financement de nos politiques publiques, la majorité UMP a adopté sa propre règle d'or : nous avons fixé la trajectoire de réduction du déficit public, avec un aboutissement en 2016, et nous nous donnons chaque année les moyens de la respecter. Ce projet de loi de finances rectificative en est la parfaite illustration.
M. Hollande nous a dit que l'an prochain, s'il était – malheureusement pour tous les Français et malheureusement pour la France (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) – élu Président de la République française, il prévoyait un niveau de déficit public de 3 % en 2012.