Je me suis dit que de nouveaux axes politiques étaient en train de se constituer. (Sourires.) J'ai été surpris aussi lorsque je l'ai entendu faire l'éloge de la méthode communautaire plutôt que la méthode intergouvernementale. Il y a ainsi des évolutions qui sont intéressantes à noter. Je voudrais simplement lui rappeler que, dans le cadre du semestre européen, les parlements nationaux sont bien impliqués et que l'accord d'hier ne remet pas en cause la procédure du semestre européen.
Je m'attarderai un peu plus longtemps sur le propos de M. Ayrault. Il nous a indiqué que l'Europe serait au centre de la prochaine campagne électorale. Chiche !
Nous allons effectivement en faire l'un des axes forts de notre campagne car après vous avoir entendu, j'ai la conviction que nous avons beaucoup plus de choses à dire sur l'Europe que vous ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
J'ai été quelque peu déçu, je l'avoue, par votre discours. La véhémence ne saurait tenir lieu d'imagination. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.) C'était plutôt un discours de préau d'école qu'un discours adapté à la gravité de la crise actuelle. (Mêmes mouvements.)
J'ai été frappé par la grande misère de la pensée socialiste sur l'Europe. (Mêmes mouvements.) Vous nous dites en effet qu'il faut faire de la croissance la priorité absolue. Qui serait en désaccord sur ce point ? À l'appui de cette affirmation à laquelle tout le monde peut souscrire, vous apportez des idées aussi révolutionnaires qu'une politique de recherche, une politique de l'énergie, une politique de l'environnement, une idée un peu bateau, si je puis dire (« Le capitaine du pédalo ! » sur quelques bancs du groupe UMP), et dépourvue de tout mode opératoire comme de toute proposition concrète. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.)