Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, c'est peu dire que l'accord franco-allemand de lundi, nous laisse, comme les précédents, dans une profonde insatisfaction.
D'abord, des engagements sans portée immédiate. Nous sommes devant une crise gravissime, et le plus désespérant est de voir qu'il y a, chez la plupart des observateurs, un fort consensus sur les mesures à engager – intervention de la Banque centrale européenne, fermeté budgétaire, euro-obligations –, mais que, faute de fermeté d'un côté et de lucidité de l'autre, on ne parvient pas à les mettre en oeuvre. Comme l'a rappelé il y a quelques jours François Bayrou, en d'autres temps, la France aurait affirmé sa position avec clarté et avec vigueur.