Elle a aujourd'hui atteint des pays du coeur de la zone : l'Italie ou encore l'Espagne. La France n'est pas épargnée et, d'ailleurs, aucun pays ne l'est.
Des pays traditionnellement considérés comme très vertueux sont à leur tour affectés ; je pense à l'Autriche, aux Pays-Bas, à la Finlande. Ces trois pays ont vu leurs écarts de taux avec l'Allemagne se creuser de façon inédite. L'Allemagne elle-même ne pourra pas être durablement épargnée si l'ampleur de la crise s'intensifie et si sa contagion à l'ensemble de la zone euro se poursuit.
Le coût d'un éclatement de la zone euro serait exorbitant. Certains le chiffrent à près de 25 % du produit intérieur brut pour les économies les plus fortes et à environ 50 % pour les économies plus faibles. Le continent européen serait de fait ruiné.
L'avertissement lancé hier par une agence de notation est un avertissement collectif, qui concerne tous ces pays. On peut le juger inopportun, on peut considérer qu'il est excessif, on peut souligner à l'infini le décalage entre le mode de raisonnement immédiat et brutal des marchés et celui des États. Mais la question n'est pas là et j'ajoute que je n'indexe pas notre intérêt national ni l'intérêt de l'Europe sur le seul avis des experts. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)