Madame la secrétaire d'État à la santé, en mettant en place l'Union pour la Méditerranée en 2008, le Président de la République a pris une décision politique forte en direction de nos partenaires méditerranéens et il s'est attaché, avec de nombreux députés et élus locaux, à en défendre tous les aspects. L'Union pour la Méditerranée s'est d'abord concentrée, par souci d'efficacité, sur un nombre restreint de domaines d'intervention, et je souhaiterais aujourd'hui attirer votre attention sur la nécessité de travailler sur son volet sanitaire.
En effet, dans nos régions méditerranéennes, nous mettons en oeuvre des collaborations bilatérales avec les établissements de santé du bassin. L'IHU de Marseille, créé grâce au grand emprunt et spécialisé en infectiologie, a pu ainsi engager des partenariats avec les CHU de Barcelone, Gênes, Rabat, Alger, Tunis, Alexandrie et Beyrouth. L'objet de ces partenariats est d'appréhender les questions de tourisme sanitaire, de gestion d'épidémies et de prévention. Les maladies, notamment infectieuses, ne connaissant pas de frontières, il me paraît en effet fondamental d'envisager une coopération sanitaire avec nos partenaires de l'Union pour la Méditerranée. Il s'agit d'une véritable question de santé publique non seulement pour la France, mais également pour nos voisins méditerranéens.
Je souhaiterais donc connaître la position du ministère de la santé s'agissant de la politique de coopération sanitaire en Méditerranée et les projets qu'il pourrait proposer aux établissements de soins, dans la lignée des partenariats conclus par l'IHU de Marseille.