Je souhaite interroger le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les inacceptables dégradations de la prise en charge des personnes âgées au centre hospitalier de Roubaix.
Depuis plusieurs mois, familles et personnels protestent et clament leur indignation devant les restrictions des moyens humains consacrés à l'accompagnement des personnes âgées des trois résidences du service gériatrique : Fraternité, Vert-Pré et Isabeau-de-Roubaix. J'ai recueilli de nombreux témoignage de familles et d'agents outrés et indignés. Dans cette véritable litanie, je prendrai l'exemple de la résidence Isabeau qui compte seulement, le matin, quatre aides-soignants pour trente résidents : la toilette de certains d'entre eux a donc quasiment lieu à l'heure du déjeuner. Évidemment, dans ce contexte, l'accompagnement humain et l'écoute sont réduits au strict minimum, et les gestes courants de la vie sont parfois escamotés. La nuit, la surveillance a été réduite. Ce n'est pas digne. Ce n'est pas juste. Ce n'est pas ce que nous devons à nos aînés.
Cette situation s'explique par la situation financière très difficile du centre hospitalier, qui entraîne des restrictions dramatiques. Familles et personnels sont aujourd'hui en colère. Après la suppression de dix-sept équivalents temps pleins en 2010, et celle de quinze aides-soignants en 2011, une troisième tranche de suppression de même ampleur s'annonce pour 2012. Alors que le centre hospitalier de Roubaix attend impatiemment le déblocage de la deuxième tranche du plan « Hôpital 2012 » pour reconstruire sa maternité – pour des raisons urgentes de sécurité –, sa gériatrie est maltraitée. Nos aînés, à qui nous devons tout, méritent qu'on leur donne plus.
Madame la secrétaire d'État, pouvons-nous enfin espérer disposer, au centre hospitalier de Roubaix, de davantage de lits en unité de soins de longue durée ? Je rappelle que le centre compte à peine 120 lits USLD alors qu'il accueille au total 384 personnes âgées.