Monsieur le ministre chargé des transports, le 11 décembre, avec le big bang de l'entrée en vigueur du cadencement, 100 % des horaires de la ligne Tours-Paris vont être modifiés.
Avec 4 000 abonnés au TGV et plus de 2 000 usagers quotidiens, cette desserte est un enjeu majeur pour la Touraine et ses habitants.
Qu'ils soient salariés, entrepreneurs, étudiants, professeurs ou élèves, ceux-ci vont voir leur organisation quotidienne bouleversée, leur vie familiale compliquée, certains engagements professionnels peut-être même remis en cause par ces nouveaux horaires. Ainsi, chaque lundi matin, des centaines d'élèves seront en retard. Dans la semaine, des professeurs et des professionnels exerçant à la fois à Tours et à Paris ne pourront plus assurer leurs fonctions. De nombreux salariés qui ont choisi de s'installer à Tours vont voir leur vie professionnelle et familiale déstabilisée.
Malgré des échanges en amont entre les usagers, RFF et la SNCF, ainsi qu'une réunion publique que j'ai organisée il y a trois semaines à Tours, de nombreux points noirs subsistent, dont j'ai saisi la médiatrice nationale, Mme Notat.
Avec la suppression des TGV entre midi et deux heures, il ne sera plus possible d'être à l'heure à une réunion ou à un cours en début d'après-midi à Paris. Avec la suppression de deux TGV sur trois entre dix-huit et dix-neuf heures, certains usagers resteront à quai ou seront entassés dans le seul train qui subsiste dans ce créneau. Enfin, avec la suppression du train de vingt-deux heures à la gare d'Austerlitz, des salariés ne pourront plus rentrer chez eux le soir.
Monsieur le ministre, avec les usagers et les élus locaux, je vous demande d'intervenir au plus vite pour obtenir le maintien d'un TGV à destination de Paris entre midi et quatorze heures, une liaison TGV supplémentaire pour le retour entre dix-huit et dix-neuf heures, et le maintien d'un train de retour de Paris après vingt-deux heures.
Enfin, je souhaiterais que soit garantie la régularité des navettes entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps. Certes, les rames vont être renouvelées par la région, mais, pour maintenir la qualité du service, des navettes doivent être prévues pour chaque TGV. Sinon, les temps d'attente en gare vont augmenter et allonger la durée des trajets. Vous conviendrez qu'on ne peut pas mettre des milliards dans la LGV afin de gagner quelques minutes entre Paris et Bordeaux, pour les perdre finalement entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps.