Ma question s'adresse à M. le ministre de la défense et des anciens combattants.
Le Gouvernement, actionnaire de Thalès et Safran à hauteur respectivement de 27 % et 30 %, pousse les deux groupes à négocier le rapprochement de certaines de leurs activités, notamment l'optronique et la navigation inertielle, à la fois pour limiter la concurrence franco-française et constituer des groupes de taille mondiale.
Après avoir envisagé des échanges d'actifs puis des joint- ventures, les deux groupes semblent s'orienter vers des coopérations plus souples et plus ciblées.
J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer les inquiétudes que ces projets – et les rumeurs qui les entourent – suscitent chez les salariés de certains sites de ces groupes, notamment ceux de Châtellerault et de Saint-Benoît dans la Vienne, quant à leurs répercussions sur l'activité et l'emploi local.
L'établissement Thalès de Châtellerault, fort de ses 250 salariés, vient récemment de prouver son excellence grâce à la mise au point d'un produit qui a été retenu par la société Airbus pour l'A350, une première technologique et commerciale qui ouvre à l'équipementier des perspectives particulièrement intéressantes dans le secteur civil.
Je voudrais attirer l'attention sur les difficultés extrêmement lourdes qu'a connues et que connaît le bassin d'emploi châtelleraudais, très concentré sur les équipementiers automobiles et aéronautiques, à l'issue de la reconversion de l'ancienne manufacture d'armes.
Le Gouvernement peut-il nous informer sur l'état des discussions entre les deux groupes et faire en sorte que soient prises en compte la dimension « aménagement du territoire » ainsi que les conséquences sur l'emploi de ces éventuelles modifications de périmètre ou des nouvelles formes de coopérations qui sont envisagées ?