Et il y a même les casquettes, mon cher collègue, bérets et casquettes servant au Gouvernement d'alibi pour s'occuper des hauts-de-forme. En mettant dans le même paquet des retraites complémentaires souvent négociées par les syndicats dans des contextes particuliers – ce n'est pas sans raison que Michel Bouvard faisait référence à la sidérurgie – et les millions d'euros qu'empochent les dirigeants de banques ou de grands groupes dont, à un moment donné, les actionnaires veulent se débarrasser. Il n'est pas étonnant que le Gouvernement refuse de réglementer tout cela. J'insiste sur ce point à l'intention des personnes qui nous regardent et nous écoutent : on prétend défendre les petits, mais c'est en réalité pour mieux protéger les gros. Pour reprendre l'exemple cité par Mme Pécresse, on prétend défendre quelqu'un qui a 25 000 euros pour protéger ceux qui touchent 3 millions d'euros.
Mes chers collègues, je ne suis pas sûr que les gens qui nous écoutent aient tous, dans leur circonscription, un député qui leur explique la vérité avec la clarté qui s'impose. Je crains que ce ne soit parfois que la vérité au sens sarkozyste du terme, comme hier soir à Toulon : elle est à la vérité vraie ce que la nuit est au jour.