Si d'aventure j'ai égratigné quelque partie de votre épiderme, sachez que ce n'était pas mon intention. C'est donc très volontiers que je vous prie d'accepter mes excuses.
Toutefois, cela ne change rien à ce que je voulais dire quant à votre douceur rugueuse. Vous le savez bien et votre indignation ne me convainc pas. Peu importe !
Le rapporteur général vous a dit que c'était aussi en tant que maire qu'il parlait. Tous les élus locaux connaissent les situations dont il est question. Tous les retraités lucides, que des problèmes physiques obligent à partir en maison de retraite pour personnes âgées dépendantes, vivent un drame psychologique quand ils quittent leur maison. Il est légitime que le temps nécessaire pour faire son deuil et se résigner à la rupture varie selon les personnes. Certaines, au bout de trois mois auront fait ce cheminement ; pour d'autres, ce sera beaucoup plus compliqué.
Par ailleurs, je trouve que vous ne manquez pas d'audace de parler d'enrichissement, vous qui appartenez à ce gouvernement qui, face à d'autres situations d'enrichissement, se montre nettement moins délicat.
Enfin, il faut penser aussi aux enfants. Si la génération appelée à aller en maison de retraite s'enrichit dans les conditions que vous laissez supposer, il ne faut pas oublier que la génération suivante aura à payer les frais d'hébergement en maison de retraite.
Il importe de prendre en compte ces multiples aspects. C'est seulement à cette condition que l'on pourra dire que la représentation nationale et le Gouvernement font preuve d'humanité.