Madame la ministre, je pense que vous avez un peu mordu le trait. J'ai été très frappé, à Kourou, de constater qu'il s'agissait, appelons les choses par leur nom, d'une enclave blanche. Cela n'enlève rien à la qualité de Français des gens de Guyane qui sont nés sur le territoire guyanais.
Il ne faudrait pas que le fait de reconnaître aux Guyanais ou aux Martiniquais la qualité incontestable de Français justifie l'impossibilité de trouver du travail sur place et l'obligation d'aller en chercher en métropole. Je pense que le territoire guyanais a le même droit au développement que la Bretagne que vous évoquiez à l'instant. Mais force est de reconnaître que, pour les autorités locales, il est beaucoup plus difficile d'accéder aux moyens du développement que pour les territoires continentaux, et que cela légitime une politique spécifique.