Étant moi-même cliente dudit bureau de poste, je ne peux que m'associer à ce compliment.
Monsieur le président, les services bancaires sont aujourd'hui indispensables à la vie quotidienne. Si bien que ne plus y avoir accès est un facteur direct d'appauvrissement et d'exclusion sociale. Or, selon le ministère de la cohésion sociale, 5 millions de personnes, soit 11 % des ménages, vont devenir des exclues bancaires. Ne sont pas étrangères à cette situation la hausse des chiffres du chômage et la multiplication des temps partiels précaires – dont les premières victimes sont des femmes, notamment des chefs de famille monoparentale vivant sous le seuil de pauvreté. Bref, l'État social est ainsi remis en cause.
Pour nous, l'activité bancaire ne devrait pas être un commerce comme les autres. Puisque vous nous avez affirmé vouloir faire la différence, pourriez-vous nous faire part des résultats de l'accord expérimental que vous avez passé en 2010 avec l'association Cresus ? Allez-vous continuer, durant cette période de crise, à faire oeuvre de pédagogie et à accompagner de façon personnalisée les plus fragiles, tout en évitant le risque pour la Banque postale d'être qualifiée de banque des pauvres, ce qui serait stigmatisant pour chacun ?
J'espère aussi que la Banque postale ne va pas s'engager dans la voie du « crédit revolving », contre lequel nous avons essayé de lutter sans succès.
Enfin, quelle est votre position sur le manifeste contre l'exclusion bancaire que nous ont adressé le Secours catholique, la Croix-rouge française, et l'UNCCAS (Union nationale des centres communaux d'action sociale) ?