Dans un entretien publié par Les Échos en septembre dernier, vous avez déclaré, monsieur Wahl, que les résultats de la Banque postale seraient inférieurs d'un tiers à ceux du premier semestre 2010. Vous avez aussi indiqué détenir 750 millions d'euros d'encours sur la Grèce, 400 sur l'Espagne, 1,1 milliard d'euros sur le Portugal et 3 sur l'Italie. Dans ces conditions, la Banque postale sera-t-elle en mesure d'atteindre les objectifs que vous lui avez fixés pour 2015, soit un résultat d'exploitation de 20,6 milliards d'euros et un produit net bancaire de 6,7 milliards d'euros ?
Vous avez aussi déclaré vouloir développer des financements de crédits à l'attention des entreprises selon les mêmes modèles que La Poste. Pourriez-vous nous apporter des précisions ? Aujourd'hui, nos PME ont les plus grandes difficultés à obtenir des crédits. Débloquer la situation est urgent.
La croissance tous azimuts et très rapide que vous conduisez ne risque-t-elle pas de vous mettre en difficulté si la crise perdure ? Si les risques de contentieux sur les marchés sur lesquels vous débutez sont évidemment faibles aujourd'hui, ils vont inévitablement se développer dans le temps. Dans la mesure où vous ne disposez pas d'équipes pour mesurer et traiter le contentieux, pensez-vous pouvoir réellement commencer à monter au cours du premier semestre les premiers crédits à l'attention des collectivités locales et les PME ? Or, il y a urgence.