Je note tout d'abord que le président Bailly, qui se plaignait, avant le changement de statut, de ne pas avoir la haute main sur la Banque postale, est à présent le patron d'une holding qui maîtrise la situation dans son ensemble. Je l'ai d'ailleurs senti tout à fait à l'aise dans cette nouvelle configuration…
Que la meilleure banque de France soit une banque publique nous convient parfaitement. L'initiative visant à associer Caisse des dépôts et Banque postale nous convient tout autant. Bien avant la loi dont M. Proriol fut le rapporteur, nous avions d'ailleurs accepté l'évolution du statut de la Banque postale, et les augmentations du capital étaient possibles avant la réforme du statut de La Poste. Monsieur Bailly, qu'en est-il de cette augmentation de capital à laquelle il était très urgent de procéder ? Je crois savoir qu'elle n'a toujours pas été totalement réalisée. Les fonds auraient-ils servi à autre chose ? Au développement à l'international peut-être ?
J'ai noté également que, comme nous, vous déplorez la banalisation du livret A. Je me réjouis que la lettre « écolo », à J+2, que j'appelais de mes voeux depuis longtemps, soit enfin proposée.
S'agissant de la Banque postale, j'ai le sentiment qu'elle est l'avenir de la présence postale territoriale. On a anticipé trop vite la fermeture des bureaux de poste. Vous élargissez les prestations au public – prêts à la consommation, prêts aux entreprises, prêts aux collectivités, téléphone mobile, assurance dommages, assurance santé… Nous sommes très favorables à cette orientation, ces produits étant directement liés à votre coeur de métier, historique ou actuel, bien plus que ne l'étaient les produits d'épicerie proposés dans les Points poste. Cela étant, les agences locales de type communal ne peuvent pas rendre les mêmes services que ceux qui entrent dans le périmètre de la Banque postale. Dès lors, avant de neutraliser un certain nombre de bureaux de poste de plein exercice, pourquoi ne pas attendre de développer davantage l'ensemble des services présentés par le président Wahl ? Nos concitoyens, qui ont une bonne image de la Banque postale et, plus globalement, de La Poste, ne comprennent pas que les prestations en direct diminuent alors précisément que le périmètre des prestations offertes ne cessent de s'élargir.
Par ailleurs, que pensez-vous du fichier positif, dispositif qui nous est cher au regard de la protection des consommateurs ?
On a pu le constater, mieux les banquiers sont rémunérés et moins ils s'occupent bien de leurs clients. Quelles sont les modalités de distribution des dividendes à la Banque postale ?