Je pense que M. le Premier ministre savait parfaitement que les crédits avaient augmenté de 40 %, mais il a tout de même dit aux associations et aux centres d'hébergement qu'il allait leur assurer un versement supplémentaire de 75 millions parce qu'il avait bien compris qu'il fallait que ces structures fonctionnent jusqu'à la fin de l'année et durant l'hiver, quels qu'aient été les versements antérieurs. Madame Pécresse, je vais vous dire une chose : hier, dans les rues de Paris, cinq cent quarante personnes n'ont pas pu obtenir une place d'hébergement. Ce chiffre est officiel, vous pourrez le vérifier auprès de l'ensemble des autorités, y compris la délégation à l'hébergement. Or nous sommes le 1er décembre, la période dure de l'hiver n'a pas commencé et, dans Paris intra muros, la ville qui déploie le plus grand nombre dispositifs, en partenariat d'ailleurs avec l'État et les conseils généraux, cinq cent quarante personnes sont restées dans la rue hier soir. C'est ce chiffre qu'il faut mettre au coeur de notre débat car il montre qu'il y a une vraie régression sociale dans notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
(L'amendement n° 387 rectifié n'est pas adopté.)