Le Gouvernement avait besoin de recettes fiscales. Il y avait des moyens très simples de trouver de l'argent : notre fiscalité regorge de niches inefficaces, injustes, dont nombre d'administrations et d'institutions demandent la suppression, qu'il s'agisse du Conseil des prélèvements obligatoires ou de l'Inspection générale des finances. Il était très facile de trouver une quinzaine de milliards de recettes sans peser sur la croissance et sans créer des injustices. Mais vous avez refusé cette possibilité, que nous défendrons pour notre part à travers nos amendements.
Vous augmentez l'impôt le plus injuste, la TVA, dont on sait, parce qu'elle pèse sur la consommation, qu'elle touche trois fois plus les ménages modestes – ceux du premier décile – que les ménages les plus riches – du dernier décile. Les impôts indirects, c'est connu, représentent 11 % d'un budget d'un ménage du premier décile et seulement 3 ou 4 % de celui d'un ménage du dernier décile.
De plus, vous choisissez d'augmenter le taux de TVA – l'impôt le plus injuste – à taux réduit, qui a été créé précisément pour moins toucher les milieux les plus défavorisés.