Les chiffres relatifs aux dépenses culturelles budgétaires, mais aussi fiscales, que le rapporteur général a cités il y a quelques instants sont impressionnants.
Chacun, ici, a conscience de la situation budgétaire dans laquelle nous nous trouvons. Chacun, ici, je l'espère, sait que les pays européens, dans leur ensemble, jouent gros jeu avec leurs tentatives de maîtrise de la dépense publique et de retour à l'équilibre. C'est donc une question majeure qui se pose, qui s'impose à nous.
Pour dire les choses crûment, quand j'entends dire que, dans le domaine culturel on veut s'abstraire de ces impératifs et que l'on augmente la dépense d'une manière que je n'hésite pas à qualifier de délirante, je suis choqué ! Cela me paraît relativement immoral, surtout, je vois les conséquences qui peuvent en découler et l'atteinte à l'esprit de sérieux que nous essayons d'imposer. Nous sommes quelques-uns à diriger des collectivités locales et nous avons des efforts considérables à faire, nous le savons tous et je le dis régulièrement, notamment en commission des finances. Quand on veut imposer à tous des efforts de rigueur, on commence par réduire les dépenses les plus symboliques, celles qui, quoi qu'on en dise dans de beaux discours, ne sont pas essentielles. Cette année, dans mon conseil général, on va réduire de 20 % les dépenses de communication.