Monsieur le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, je ne vous rappellerai pas, comme l'a fait M. Raffarin, à l'humanisme français, mais je veux vous interroger sur votre bilan comme ministre de l'intérieur.
Les événements violents – fusillades, braquages à l'arme de guerre – qui se sont déroulés ces derniers jours nous conduisent malheureusement à constater une nouvelle fois vos résultats catastrophiques en matière de sécurité. (« C'est faux ! » sur les bancs du groupe UMP.)
La recrudescence des violences, la gravité des délits et des crimes qui sont commis, l'explosion des trafics d'armes de guerre et de drogue inquiètent légitimement nos concitoyens.
Votre action se résume malheureusement depuis plusieurs années à une vaste opération de communication fondée sur une exploitation des chiffres et des statistiques mensongères très éloignées de la réalité.
Monsieur le ministre, vous avez beau multiplier les annonces et les propos nauséabonds, rien n'y fait. Tous les rapports, tous les indicateurs mettent en évidence l'échec flagrant de votre politique. Ce n'est pas simplement l'opposition qui le dit, mais des magistrats, des avocats, des syndicats de police. Ce sont aussi des femmes et des hommes victimes de la délinquance qui, de Saint-Ouen à Toulouse, s'organisent avec courage pour réclamer le simple respect de la loi que vous n'êtes pas capable de leur assurer aujourd'hui. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Cet échec, je le redis avec force après que Manuel Valls l'a dit hier, n'est pas celui des forces de l'ordre dont nous saluons ici l'engagement, mais bien le résultat de votre politique de réduction irresponsable des effectifs et du mauvais usage des moyens à laquelle nous opposerons demain une politique cohérente de zones prioritaires de sécurité. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)