Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le ministre de l'emploi.
La semaine dernière, un sondage publié dans un grand quotidien a révélé la triste image que les Français auraient de la jeunesse : « égoïstes, paresseux, intolérants ». Voilà comment les Français verraient leurs jeunes.
Mais comment les considérer comme paresseux quand les seules portes s'ouvrant à eux sont celles de Pôle Emploi ? Comment les considérer comme égoïstes quand ils constituent la classe la plus pauvre du pays et qu'ils n'ont rien d'autre à partager que leur désespoir ? En effet, 22,5 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Comment les considérer comme intolérants quand vous ne savez pas les entendre ?
Monsieur le ministre, en considérant la jeunesse comme un problème a priori, vous vous trompez, car la jeunesse est une chance, une opportunité pour notre société.
En matière de politique pour l'emploi, vos chiffres sont consternants. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Vos résultats sont synonymes d'un échec cuisant.