En 2005, les Français ont dit « non » au traité constitutionnel européen. Vous avez bafoué la volonté populaire. Vous avez enfermé la France dans le carcan d'une Europe des marchés. Ce sont eux qui gouvernent aujourd'hui. Les agences de notation distribuent les bons points. Les banques jouent au monopoly et les États les renflouent. Les fonds de pensions rachètent des entreprises pour les dépecer, comme Veninov et Arkema dans ma circonscription. Nous perdons 70 000 emplois industriels par an.
Le résultat est que depuis janvier, nous comptons 100 000 chômeurs de plus. Et l'austérité ne peut qu'aggraver cette dérive, creuser les déficits et la dette.
Si les prévisions de croissance de l'OCDE se révèlent exactes, vous imposerez bientôt un troisième plan de rigueur, malgré vos dénégations.
Mais surtout, avec Mme Merkel, le Président de la République envisage d'aller plus loin encore. De nouveaux abandons de souveraineté nationale sont en préparation avec un nouveau pacte de stabilité qui prévoirait de placer les États sous la surveillance d'un commissaire européen et de recourir à la Cour de justice européenne pour les nations récalcitrantes.