Je voudrais évoquer d'abord le problème de la dette et des conditions de financement.
Le 15 octobre, nous avons emprunté en obligations assimilables du Trésor à dix ans au taux de 2,50 %. La semaine dernière, on était passé à 3,60 %. Un pour cent, cent points de base, cela représente 2 milliards d'euros de surcoût immédiat, 4 milliards l'année suivante – et ainsi de suite. Dans la zone euro, on constate que l'Allemagne elle-même – quel paradoxe ! – emprunte aujourd'hui à un coût supérieur au Royaume-Uni.
Cette crise de la dette souveraine, notamment dans la zone euro, passe d'abord par le biais des banques. Nos banques commencent à avoir des difficultés à se refinancer. Nous sommes donc au bord d'un véritable risque de resserrement du crédit aux entreprises, notamment aux PME, mais aussi du crédit aux ménages, comme on le voit avec l'immobilier.