L'adhésion individuelle à une mutuelle coûte alors très cher, et c'est pourquoi 14 % des retraités préfèrent y renoncer.
Je constate que M. Bertrand nous a rejoints : il va pouvoir s'expliquer sur l'accès aux soins en Belgique… (Sourires.)
Il faut également parler des étudiants : 23 % d'entre eux ne disposent pas de mutuelles. Votre décision de taxer les mutuelles va mettre celles qui sont destinées aux étudiants en très grand danger.
Pourquoi le coût des complémentaires santé a-t-il progressé, en cinq ans, deux fois plus vite que les revenus des Français ? C'est parce que vous n'avez eu de cesse de les taxer sous prétexte qu'elles disposaient d'un « matelas » – ce qui constitue pour elles, je vous le rappelle, chers collègues, une obligation au regard des règles européennes !
Vous voulez diminuer les indemnités journalières en jouant sur les franchises. Cela revient à faire payer des malades pour d'autres malades.
Dès lors, comment le Gouvernement, relayé par la majorité présidentielle, peut-il prétendre respecter les principes fondateurs de notre protection sociale ?
C'est la raison pour laquelle nous ne voterons pas ce texte. On ne peut baisser l'ONDAM et le fixer à 2,5 % en pleine crise financière, économique et sociale. Il ne faut pas être prix Nobel pour savoir qu'une société qui va mal a besoin de davantage de soins et d'accompagnement et que votre politique laissera forcément des gens au bord de la route. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)