À côté de cela, rien n'est engagé pour lutter contre les déserts médicaux : la proposition de loi Fourcade que vous avez adoptée au mois de juillet dernier est en effet revenue sur les quelques avancées en ce domaine.
Quant à l'hôpital, les élections approchant, vous avez gelé la convergence de la tarification à l'activité, qui désavantage ceux que l'on appelle désormais les établissements publics, puisque le terme d'hôpital est obsolète et n'apparaît plus dans la loi.
Vous faites preuve d'une belle autosatisfaction à propos de l'ONDAM, « réactif » par rapport aux chiffres de la croissance : l'ONDAM sera donc à 2,5 %, mais avec quelles conséquences pour les patients et l'accès aux soins, et avec quelles conséquences pour les professionnels de santé, qui pour beaucoup ne savent d'ailleurs plus ce que l'on attend d'eux ? Tout ce PLFSS respire votre habituelle politique : l'ONDAM sera respecté, à n'importe quel prix, et même s'il faut pour cela que le taux de renoncement progresse encore.
Vous avez renoncé à la création d'une cinquième branche, relative à la perte d'autonomie : c'est ce que vous appelez le cinquième risque car, dans votre vision du citoyen, l'être humain en difficulté est un risque ; il n'est plus une richesse, mais un poids, un boulet, une charge. Il devient même un fraudeur !