Plus étonnant : ces éléments statistiques montrent une évolution très claire de cette problématique. Ils font ainsi apparaître une forte chute du taux de renoncement aux soins entre 2000 et 2002, puis une hausse continue depuis 2002. En 2008, le niveau est même revenu à celui d'avant 2000, année où la gauche au pouvoir met en place la CMU. De là à dire qu'il y aurait une relation de cause à effet entre la politique menée par le gouvernement en place et le taux de renoncement, il n'y a qu'un pas que je franchirai volontiers.
S'agissant des personnes ayant les revenus les plus faibles, l'étude indique qu'elles renoncent davantage à des soins que d'autres. Elle précise néanmoins que leur renoncement a diminué de façon continue de 1998 à 2002. Et, je tiens à vous rassurer, chers collègues de la majorité, l'IRDES n'est pas peuplé d'encartés du parti socialiste !
Pour les allocataires de la CMU, le taux de renoncement aux soins a également connu une forte chute, entre 2000 et 2002, temps de mise en place du dispositif. Il ne cesse de remonter depuis. Cette baisse s'explique, tout le monde l'aura compris, par la politique menée par les socialistes et la gauche plurielle, que vous n'avez eu de cesse de stigmatiser.