S'agissant des zones à risques, il devrait être possible d'avoir une sorte d'échelle de Richter du risque beaucoup plus fine. Il est très différent de naviguer au large des côtes de Somalie et d'aller faire du tourisme en Tunisie. Aucun touriste n'est jamais mort à cause d'une révolution. Certes, j'étais à cent mètres du lieu où la bombe a explosé à Marrakech mais le risque que j'ai encouru était minime. Il ne faut pas faire peur aux gens : il est en revanche indispensable de mettre l'accent sur l'irresponsabilité. Les compagnies d'assurance devront également tenir compte de cette échelle du risque. Quant au Quai d'Orsay, il devra sortir de la logique du parapluie. Il faut travailler sur la finesse de l'analyse et de la définition des zones géographiques, et développer la notion de responsabilité.