Il est toujours difficile de mettre en place un nouveau service dans une administration. Les missions du Centre de crise semblent se développer mais jusqu'où vont ses compétences ? La multiplication des crises peut certes donner l'occasion d'intervenir au Centre. Je n'ai cependant pas le sentiment que ses règles d'intervention soient clairement établies. Cela correspond plus à du cas par cas. Qu'en pensez-vous ? J'avais pris connaissance avec beaucoup d'intérêt du rapport que vous aviez fait pour Les Cahiers du Quai d'Orsay, voilà quinze mois environ. En conclusion, vous aviez fort justement posé la question de savoir s'il s'agissait d'un nouveau modèle ou d'une exception. Êtes-vous aujourd'hui en mesure de répondre à cette question ?
Parlementaires en voyage au Mali, nous avons été mis en difficulté par le flottement de l'administration française. Au moment même ou le Président de la République rencontrait le Président du Mali à Copenhague et évoquait le problème d'AQMI, le Premier ministre malien nous invitait à nous rendre dans la zone rouge du Mali. Or le Quai d'Orsay ne nous a pas donné de directive très claire sur la conduite à tenir. Certes, cette affaire est mineure. Mais vous avez dit que l'unité de la communication était essentielle. Bien sûr, l'immédiateté de l'information déjoue parfois les meilleures structures. Quelle place occupe vraiment le Centre ? En période de crise, n'est-ce pas tout le Quai d'Orsay qui se retrouve sous tension ?