Madame la présidente, je n'ai pas eu le temps de m'inscrire sur l'article, mais je souhaiterais rappeler que le sujet est hautement politique. On peut, certes, parler du capital, de la fiscalité, de la répartition des richesses. Mais, s'agissant de la source d'alimentation des 9 milliards d'habitants que comptera la Terre en 2050 – ou des sources d'énergie, d'ailleurs – il faut être sérieux : c'est le devenir de l'espèce humaine qui est en jeu.
On a dit tout à l'heure que les semences paysannes seraient taxées. Or, ce ne sera pas le cas ; on aura le droit de continuer à les produire. Quant aux semences de ferme, on légalise la possibilité de les utiliser, tout en demandant à ceux qui les utilisent de participer aux travaux de recherche. C'est tout de même la moindre des choses, surtout quand on se permet de détruire, lors de certaines actions, des années et des années de recherche. On ne peut pas tout avoir ; il faut que tout le monde s'y mette. Je ne comprends pas que ceux de nos collègues qui combattent les grands groupes – mais ils ne sont pas là pour défendre leurs amendements – fassent finalement le jeu de ces derniers. Nous, nous cherchons à avoir une filière de semence et de recherche qui soit compétitive au niveau mondial.